Le sport est-il une religion ?

JO: un appel interreligieux pour la paix devant Notre-Dame

Sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, les représentants des grandes religions ont célébré dimanche 4 août  2024, avec le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, les idéaux de paix et de fraternité qu’ils partagent.

« Dans le véritable esprit olympique, je vous appelle tous, quelle que soit votre foi, à vous joindre aux athlètes dans cet appel à la paix » que sont les Jeux olympiques, a lancé Thomas Bach au démarrage de cette rencontre sans pompe ni rituels.

Représentants des cultes juif, catholique, orthodoxes, protestant, musulman, hindou, bouddhiste, élus politiques et responsables des Jeux olympiques se sont réunis au pied de Notre-Dame de Paris. Les responsables religieux se sont succédé pour se féliciter de cette immersion dans le monde du sport, via notamment le centre multiconfessionel du village olympique.

« Puissions-nous collectivement et durablement vivre en fraternité comme aujourd’hui. Puissions-nous retrouver le rire partagé qui raconte le bonheur des âmes et des coeurs », a déclaré le grand rabbin de France Haïm Korsia.

« Quand l’âme vit au plus près de son corps, à coup sûr c’est le meilleur de l’homme qui s’exprime », a souligné Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris.

« Ce sont des moments (de) fraternité, d’échanges avec les athlètes, avec le staff ou en entre nous, en interreligieux, qui sont assez extraordinaires, je dois vous le dire », a expliqué à l’AFP Najat Benali, la présidente des associations des mosquées de Paris, après son intervention.

La question a été posée de savoir si le sport était une religion. Pierre de Coubertin l’affirmait, Thomas Bach s’est montré plus sceptique avant que Haîm Korsia et Philippe Marsset, l’abordent selon le sens du mot latin « religere » c’est-à-dire relier, le sport étant bien plus qu’une simple communauté rassemblée pour se mesurer à la loyale dans différentes disciplines, mais créateur de liens fraternels. Le président du CIO a conclu en situant la place de chacun, sport et religion, de manière remarquable :

« Oui, comme la foi, le sport peut nous guider vers une vie meilleure et plus significative. Comme la foi, le sport peut faire ressortir le meilleur de nous-mêmes. Comme la foi, le sport nous enseigne l’importance de vivre en solidarité et en paix avec nos semblables. Mais le sport ne peut pas répondre aux questions ultimes sur le sens de notre existence. Seule la foi peut donner des réponses aux questions existentielles de la vie, de la mort et du divin. Seule la foi peut nous guider dans notre acceptation de la transcendance divine ».