Pourquoi un « temps ordinaire » en liturgie

Nous rejoignons Dieu dans l’ordinaire de nos vies…

L’expression “temps ordinaire” dont l’Église romaine latine caractérise les semaines qui suivent le temps pascal, jusqu’au seuil de la nouvelle année liturgique, jusqu’à la veille de Noël, ne signifie pas que, dans le “temps de Dieu”, il y ait des temps forts et des temps ordinaires, des degrés et des mesures. Dieu est, demeure et agit toujours dans sa plénitude divine, là même où nous vivons, dans notre solitude comme au milieu de nos frères.

Et c’est ce qui est le cheminement ordinaire du Peuple de Dieu, car, grâce à la présence réelle de la grâce divine en son Eucharistie, se réalise ainsi en Jésus-Christ, l’unité de l’humanité avec la divinité.

Chacun de nous connaît des différences humaines dans l’accueil de sa grâce, dans le tissu ordinaire, de nos vies, avec leurs contraintes, la grisaille, les luttes, nos souffrances, les échecs, et heureusement, aussi, nos petites ou grandes joies, nos éclaircies, nos réussites.

… pour le transformer à l’écoute de sa parole…

La liturgie, quotidienne et dominicale, est l’un des lieux privilégiés de la Parole de Dieu.

Pour ces lectures, une différence caractérise le temps ordinaire par rapport aux autres temps forts de l’Année liturgique, qui célèbrent chacun un aspect particulier du Mystère par des textes sélectionnés à travers toute l’Écriture Sainte. C’est donc à une “Table de la Parole » abondante et variée que les communautés chrétiennes sont invitées à venir régulièrement s’alimenter, selon leurs besoins “ordinaires “.

Lors de la Divine Liturgie, la messe, la première lecture dominicale est un texte du Premier Testament, choisi en fonction de l’évangile du jour. Ce rapprochement montre la continuité sans faille de la révélation divine, et le déploiement progressif de son action pour le salut de l’humanité.

La deuxième lecture, nous donne des extraits des « épîtres apostoliques » : des douze lettres de saint Paul, de celle de saint Jacques, et de l’épître aux Hébreux.

Dans les évangiles, Jésus nous dit la patience de Dieu, et, pour l’homme, d’y répondre par une indispensable vigilance, une vigilance active afin que la semence généreusement jetée en terre ne soit pas étouffée par les soucis du monde.

Pour que le fruit de la terre et du travail des hommes, devienne pains et vin, don de Dieu en chaque Eucharistie, comme l’aime à nous le redire le Pape François en ses homélies matinales.

extraits article  site Eglise catholique Père Fournier