Numéros d’urgence, C’est quoi ce virus, Et après …

voici 3 textes à découvrir profonds, rafraîchissants, envoyés par Catherine, Anne Marie, René.  N’hésitez pas à partager ces textes qui font du bien !!!

N’hésitez pas non plus à adresser vos textes préférés.

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texte n° 3      texte adressé par Catherine

Numéros d’urgence
. si vous êtes triste, composez : Jean 14, 27
. si les gens parlent contre vous, composez : Psaume 27, 1-2
. si vous êtes énervé, composez : Psaume 51
. si vous êtes inquiet, composez : Matthieu 6, 19-24
. si vous êtes en danger composez : Psaume 91, 11-16
. si Dieu vous semble loin, composez : Psaume 63
. si votre foi a besoin d’être fortifiée : Hébreux 11, 6-11
. si vous êtes solitaire et apeuré, composez : Psaume 22
. si vous êtes dur et critique, composez : 1 Corinthiens 13
. pour connaître le secret du bonheur, composez : Colossiens 3, 12-17
. si vous vous sentez triste et  seul, composez  : Romains 8, 31-39
. si vous désirez la paix, composez : Matthieu 11, 25-30
. si le monde vous semble plus grand que Dieu, composez : Psaume 90

N’hésitez pas à partager ces numéros : ils peuvent sauver une vie !

texte n° 2   Anne Marie nous adresse un texte qu’une amie ( musulmane) lui a adressé :

Qu’est-ce qui se passe ? C’est quoi ce virus ?
Il n’infecte que peu  les femmes enceintes.
Il s’attaque moins aux enfants.
Il empoisonne ceux qui se croient plus malins.
Il pousse les jeunes à s’occuper de leurs aînés.
Il nous force à nous reposer, une sorte de vacances prolongées, un temps de travail écourté…
Il nous pousse à passer plus de temps avec nos enfants ou nos animaux.
Il donne le temps aux couples, aux amis, aux voisins de mieux les connaître, il donne le temps pour l’amour sous quelque forme qu’il soit.
Il nous apprend les priorités et à préserver sa santé.
Il nous pousse à réapprendre à cuisiner soi-même.
Il nous pousse à arrêter de courir, de nous dépêcher vu que là on a le temps.
Grâce à lui la pollution diminue drastiquement.
La nature reprend ses droits.
Il libère les routes, diminue les accidents de la route.
Il chasse les gens des cafés et des salles de jeu (pari, casino…)
Il nous pousse à être plus humains.
Il nous apprend que l’argent ne sait pas nous aider, ni ta villa à l’étranger, ni ta grosse voiture mais bien à être un Homme, un être humain courageux.
Il nous apprend la véritable valeur des choses.
Il nous apprend à valoriser la vie d’autrui.
Il nous met en cage pendant que les animaux sont libres.
Il nous apprend que, ni tes origines ni ta religion changent quelque chose, on est tous dans le même sac.
Il nous apprend qu’un balcon a souvent plus de valeurs que l’intérieur de ta maison ou ton appartement.
Il nous pousse à nous cultiver, à vérifier les informations qu’on reçoit.
Il nous apprend à plus souvent nous laver les mains, à nous laver nous-mêmes de la psychose de la civilisation
Il nous apprend à mieux préserver et respecter la nature.
Il pousse les autorités et les politiques à travailler ensemble (ou presque)
Il nous pousse à réaliser que chaque jour plus de 8000 enfants innocents mourraient de faim mais qu’on s’en foutait.
Il nous fait prendre conscience que les industriels nous détruisent.
Mes amis, c’est quoi ça ???
Ce virus nous ouvre les yeux et les oreilles.
Vous vous rendez compte : il nous apprend à être plus humains. A être ce que l’on est vraiment !!!
Amour et Paix à tous ❤️

texte n° 1    Un ami, René, vient de m’envoyer ce texte trouvé sur le site d’un prêtre de Bordeaux, Pierre Alain Lejeune qui tient un blog de grande qualité. 

Et après ?  22 Mars 2020       Et tout s’est arrêté…
Ce monde lancé comme un bolide dans sa course folle, ce monde dont nous savions tous qu’il courait à sa perte mais dont personne ne trouvait le bouton « arrêt d’urgence », cette gigantesque machine a soudainement été stoppée net. A cause d’une toute petite bête, un tout petit parasite invisible à l’œil nu, un petit virus de rien du tout… Quelle ironie ! Et nous voilà contraints à ne plus bouger et à ne plus rien faire. Mais que va t-il se passer après ? Lorsque le monde va reprendre sa marche ; après, lorsque la vilaine petite bête aura été vaincue ? A quoi ressemblera notre vie après ?

 Après ? Nous souvenant de ce que nous aurons vécu dans ce long confinement, nous déciderons d’un jour dans la semaine où nous cesserons de travailler car nous aurons redécouvert comme il est bon de s’arrêter ; un long jour pour goûter le temps qui passe et les autres qui nous entourent. Et nous appellerons cela le dimanche.

Après ? Ceux qui habiteront sous le même toit, passeront au moins  3 soirées par semaine ensemble, à jouer, à parler, à prendre soin les uns des autres et aussi à téléphoner à papy qui vit seul de l’autre côté de la ville ou aux cousins qui sont loin. Et nous appellerons cela la famille.

Après ? Nous écrirons dans la Constitution qu’on ne peut pas tout acheter, qu’il faut faire la différence entre besoin et caprice, entre désir et convoitise ; qu’un arbre a besoin de temps pour pousser et que le temps qui prend son temps est une bonne chose. Que l’homme n’a jamais été et ne sera jamais tout-puissant et que cette limite, cette fragilité inscrite au fond de son être est une bénédiction puisqu’elle est la condition de possibilité de tout amour. Et nous appellerons cela la sagesse.

Après ? Nous applaudirons chaque jour, pas seulement le personnel médical à 20h mais aussi les éboueurs à 6h, les postiers à 7h, les boulangers à 8h, les chauffeurs de bus à 9h, les élus à 10h et ainsi de suite. Oui, j’ai bien écrit les élus, car dans cette longue traversée du désert, nous aurons redécouvert le sens du service de l’Etat, du dévouement et du Bien Commun. Nous applaudirons toutes celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont au service de leur prochain. Et nous appellerons cela la gratitude.

Après ? Nous déciderons de ne plus nous énerver dans la file d’attente devant les magasins et de profiter de ce temps pour parler aux personnes qui comme nous, attendent leur tour. Parce que nous aurons redécouvert que le temps ne nous appartient pas ; que Celui qui nous l’a donné ne nous a rien fait payer et que décidément, non, le temps ce n’est pas de l’argent ! Le temps c’est un don à recevoir et chaque minute un cadeau à goûter. Et nous appellerons cela la patience.

Après ? Nous pourrons décider de transformer tous les groupes WhatsApp créés entre voisins pendant cette longue épreuve, en groupes réels, de dîners partagés, de nouvelles échangées, d’entraide pour aller faire les courses ou amener les enfants à l’école. Et nous appellerons cela la fraternité.

Après ? Nous rirons en pensant à avant, lorsque nous étions devenus les esclaves d’une machine financière que nous avions nous-mêmes créée, cette poigne despotique broyant des vies humaines et saccageant la planète. Après, nous remettrons l’homme au centre de tout parce qu’aucune vie ne mérite d’être sacrifiée au nom d’un système, quel qu’il soit. Et nous appellerons cela la justice.

 Après ? Nous nous souviendrons que ce virus s’est transmis entre nous sans faire de distinction de couleur de peau, de culture, de niveau de revenu ou de religion. Simplement parce que nous appartenons tous à l’espèce humaine. Simplement parce que nous sommes humains. Et de cela nous aurons appris que si nous pouvons nous transmettre le pire, nous pouvons aussi nous transmettre le meilleur. Simplement parce que nous sommes humains. Et nous appellerons cela l’humanité.

 Après ? Dans nos maisons, dans nos familles, il y aura de nombreuses chaises vides et nous pleurerons celles et ceux qui ne verront jamais cet après. Mais ce que nous aurons vécu aura été si douloureux et si intense à la fois que nous aurons découvert ce lien entre nous, cette communion plus forte que la distance géographique. Et nous saurons que ce lien qui se joue de l’espace, se joue aussi du temps ; que ce lien passe la mort. Et ce lien entre nous qui unit ce côté-ci et l’autre de la rue, ce côté-ci et l’autre de la mort, ce côté-ci et l’autre de la vie, nous l’appellerons Dieu. 

Après ? Après ce sera différent d’avant mais pour vivre cet après, il nous faut traverser le présent. Il nous faut consentir à cette autre mort qui se joue en nous, cette mort bien plus éprouvante que la mort physique. Car il n’y a pas de résurrection sans passion, pas de vie sans passer par la mort, pas de vraie paix sans avoir vaincu sa propre haine, ni de joie sans avoir traversé la tristesse. Et pour dire cela, pour dire cette lente transformation de nous qui s’accomplit au cœur de l’épreuve, cette longue gestation de nous-mêmes, pour dire cela, il n’existe pas de mot.