Paroisse Notre Dame de la ValloirePauline JARICOT ses liens avec Saint Vallier
PAULINE JARICOT sera proclamée BIENHEUREUSE LE 22 MAI 2022 à LYON.
Elle a d’étroits liens et attaches avec Saint Vallier s /Rhône ou l’on peut admirer les vitraux dédiés à Pauline, au-dessus de l’entrée de l’église Saint Valère.
Bénie par le Pape, miraculée par 2 fois, amie de plusieurs futurs Saints dont le Curé d’ARS, cette laÏque très pieuse, en pleine fin de Révolution Française, va révolutionner la Chrétienté de l’époque en créant des œuvres toujours actives aujourd’hui.
Bientôt une sainte à Saint Vallier ?
Actions à Saint Vallier (26) de PAULINE JARICOT sainte laïque (en fin de texte document joint : la biographie complète de Pauline Jaricot)
Née le 22/07/1799 (+09/01/1862), à LYON à la fin de la Révolution Française, cette pieuse laïque, riche fille de soyeux lyonnais, passe sa vie à œuvrer pour les plus démunis, les malades, à lutter pour le monde ouvrier pour améliorer leurs conditions de vie (œuvre ouvrière), à penser à la scolarité des enfants (œures pour les enfants, écoles maristes, crèches…etc…) et révolutionner la chrétienté de l’époque en créant des œuvres toujours en place aujourd’hui.
Pauline refuse d’être religieuse car elle veut rester libre d’agir, de changer les choses dans la vraie vie. Sa devise « Aimer et Agir. Le monde est mon cloître ».
Rendons hommage à cette femme illustre bientôt sainte, et à sa famille Saint Valliéroise, la famille CHARTRON, riche famille d’industriels de la soie à St VALLIER dans la Drôme. Pauline Jaricot réside de nombreuses Années par longs séjours à St Vallier chez sa sœur Laurette épouse de Victor Etienne CHARTRON.
La famille CHARTRON a plusieurs sites spécialisés dans la soie, le tulle, le crêpe, du cocon au produit fini. Au Carême 1816, suite à un sermon sur la vanité, l’orgueil et le paraître, Pauline va se sentir tellement concernée, qu’elle décide de changer totalement de vie. Dès lors, adieu mondanités, belles toilettes, luxe, et même fiançailles avec 1 riche Saint Valliérois. Elle donne toute sa fortune aux plus démunis, développe des lieux pour les malades, s’occupe et forme des jeunes filles pauvres pour leur donner un revenu et un toit.
En pleine Révolution, elle les éloigne de Lyon en les envoyant à Saint Vallier dans l’Usine familiale de son beau-frère, qui accepte car il a besoin de main d’œuvre. Ainsi des centaines de filles sont logées, nourries, et travaillent sur place, créant les 1ères Usines internat à Saint Vallier rue Picpus, à l’actuel Hôpital et ses environs dans les succursales de Saint Donat, Villeneuve de Vals. Pauline va tester ses œuvres dans les usines Chartron, y faire instaurer des temps de pause, de prières (révolutionnaire à l’époque). Vers la fin de sa vie en 1845, Pauline achète une fortune à Rustrel (vers Apt) dans le Vaucluse, des hauts fourneaux de Fonderie pour créer une usine modèle où les familles entières vivent en autarcie dans l’Usine avec école, chapelle, jardins…(modèle des futures citées ouvrières). Elle veut que les pères soient plus présents dans leur foyer, arrêtent l’alcool, que les enfants soient scolarisés et ne traînent plus dans les rues en attendant de travailler (à l’époque en 1841, Une loi vient de passer qui interdit aux enfants de moins de 9 ans de travailler !).
Victimes d’escrocs, elle fait rapidement faillite.
Retenons que par sa foi, bien que très malade, par sa volonté d’aider son prochain, sa lutte contre les injustices et inégalités, son souci d’améliorer la qualité de vie du monde ouvrier, elle permet aussi, avec ses 1ères Bibliothèques itinérantes gratuites : « prêt de livres pour tous, partout », un accès au savoir et bonnes lectures, privilèges de riches.
Cette pieuse Laïque peu connue, « déteint » par ses fortes convictions sur la famille Chartron, qui elle-même œuvre pour la ville de St Vallier, avec une liste de maires de 1813 à 1876, et ce avec une grande partie de leur fortune personnelle. Leur engagement reste dans l’histoire avec cet extrait de la proclamation de Mr Chartron maire Août 1848 : « accepter la mairie, c’est vous dire que l’impartialité et la justice, seront la règle invariable de ma conduite, que nulle considération ne pourra me faire dévier de l’engagement que je prends moi-même de me dévouer aux intérêts de tous sans exception, ni privilège et en ne perdant jamais de vue que je dois un soin spécial aux intérêts des pauvres et au soulagement des classes laborieuses… ».
Grâce à Pauline et à la Famille Chartron, ST Vallier va se doter d’établissements utiles, de trottoirs, de rues pavées, de créations de routes (beaucoup de chemins souvent impraticables), d’aide à la construction du nouvel hôpital, d’Un presbytère, d’une halle (aux frères) avec création du marché aux bestiaux, de l’éclairage de la ville, du pont de la galaure (pont de Marc Séguin, le plus ancien pont en Fer de France). Sans oublier leur appui pour le P.L.M (chemin de fer Paris Lyon Marseille).
Bernadette Couix de Donato
Pour infos, la biographie complète de Pauline Jaricot est disponible auprès de Bernadette Couix, remerciements : pour les photos propriétés privées de Mr Jean-Marc Delaye.
BASES RECHERCHES : archives municipales et départementales, archives de Lyon et du diocèse, biographies de Pauline Jaricot , livres d’histoire, sites de généalogie en ligne et tout ce que j’ai pu lire à son sujet, pour une biographie complète au plus près du contexte historique et de la réalité (de ce qui nous est permis). Ce travail représente des mois de travail, je laisse libre de droit à la condition de me citer, étant la propriétaire de ce travail.
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